Visites-Conférences

2018-2019

« L'espace est silence »

ZAO WOU KI


                       le samedi 20 octobre

               au musée d'art moderne de Paris

                                 à 10h00


Zao Wou-Ki n’aime pas le mot « paysage » auquel il préfère celui de

« nature ». Ses rapports avec le monde extérieur sont faits de découvertes

et de voyages, de rencontres fécondes dont les premières furent

avec Henri Michaux et le compositeur Edgar Varèse.

Poésie et musique demeureront pour lui deux pôles d’attraction

permanents, comme une tension nécessaire avec la peinture – donnant sens, à mesure que son art s’affirme, à l’expression que l’artiste a inspirée très tôt à Michaux : L’espace est silence.


En insistant sur la portée universelle de son art et sur sa place aux côtés des plus grands artistes de la deuxième moitié du XXe siècle, le Musée d’Art moderne présente une sélection de quarante œuvres de très grandes dimensions dont certaines, comme un ensemble d’encres de 2006, n’ont jamais été exposées.

  

« Le Cubisme »




              le samedi 19 janvier

              au musée Beaubourg

                         à 9h45                            

Georges Braque, Le Viaduc à L'Estaque, 1908


Le Cubisme est sans doute le mouvement le plus décisif de l’histoire de l’art moderne. Héritant des recherches de Cézanne sur la création d’un espace pictural qui ne soit plus une simple imitation du réel, et des arts primitifs qui remettent en cause la tradition occidentale, le Cubisme bouleverse la notion de représentation dans l’art. Comme le dit John Golding, historien de l’art et spécialiste de ce mouvement, « le cubisme est un langage pictural absolument original, une façon d’aborder le monde totalement neuve, et une théorie esthétique conceptualisée. On comprend qu’il ait pu imprimer une nouvelle direction à toute la peinture moderne ».


Le Cubisme comprend plusieurs étapes. Les protagonistes du mouvement conduisent d’abord une recherche qui pose la question de l’unité de la toile et du traitement des volumes en deux dimensions. Cette première phase du Cubisme, nommée Cubisme cézannien, se situe entre 1908 et 1910. Une fois conquise l’autonomie du tableau, la question de l’espace se précise, pour devenir une sorte de déconstruction du processus perceptif. Cette étape appelée Cubisme analytique se poursuit jusqu’en 1912. Enfin, après avoir frôlé l’abstraction et l’hermétisme, les artistes réintroduisent des signes de lisibilité dans l’espace de la toile, des éléments issus du quotidien, des papiers et objets collés, orientant ainsi le Cubisme vers une réflexion esthétique sur les différents niveaux de référence au réel. Cette dernière étape a été baptisée Cubisme synthétique.


Les deux premières phases sont menées par Georges Braque et Pablo Picasso qui, voisins à Montmartre dans les ateliers du Bateau-Lavoir, travaillent en étroite collaboration. Ils sont rejoints par Juan Gris en 1911 et le sculpteur Henri Laurens en 1915.


Le Cubisme influence aussi la jeune génération de peintres des années dix. Robert Delaunay, Fernand Léger, Albert Gleizes, les frères Duchamp (Raymond Duchamp-Villon, Jacques Villon, Marcel Duchamp) y prennent une impulsion qui les conduira à de grandes découvertes.


Enfin l’influence du Cubisme se fait sentir dans toute l’Europe, débouchant aussi bien sur les ready-made que sur la peinture abstraite. L’abstraction de Piet Mondrian, le Constructivisme russe, le Suprématisme de Kasimir Malevitch, et même le Futurisme, qui sera en rivalité avec le Cubisme, tous sont redevables des innovations originairement mises en place par Braque et Picasso.


« Eblouissante Venise »



       le samedi 8 décembre

           au Grand Palais

                à 12h00




Giovanni Antonio Canal, dit Canaletto,

vue du Palazzo ducale vers la Riva degli Schiavoni,

vers 1740, Milan

Héritière d’une tradition multiséculaire,

la civilisation vénitienne brille de tous ses feux à l’aube  du XVIIIe siècle, dans le domaine des arts plastiques,  des arts décoratifs, de la musique et de l’opéra. Grâce à la présence de très grands talents, parmi lesquels et pour ne citer qu’eux, les peintres Piazzetta et Giambattista Tiepolo, le vedustiste Canaletto, les sculpteurs Corradini et Brustolon, Venise cultive un luxe et une esthétique singuliers. La musique y vit intensément à travers les créations de compositeurs comme Porpora, Hasse, Vivaldi, servies par des chanteurs de renommée internationale comme le castrat Farinelli ou la soprano Faustina Bordoni.


Tout au long du XVIIIe siècle, le mythe de Venise, cité unique par son histoire, son architecture, son mode de vie, sa vitalité festive, se développe peu à peu. La ville est ouverte à tous les plaisirs et sa modernité s’exporte partout en Europe et fonde de nouvelles esthétiques.

L’exposition est un hommage à cette page d’histoire artistique de la Serenissima, en tout point remarquable, par le choix des peintures, sculptures, dessins et objets les plus significatifs.

Un grand merci à Laurence Herlem (P75) de nous avoir organiser de si belles visites.

  

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